Cosmic Vision : le programme spatial qui nous emmène loin

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L'Agence Spatiale Européenne a lancé en 2015 un programme d'observation de l'univers : Cosmic Vision. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Qu'elles sont les missions spatiales intégrées à ce programme, et pour quoi faire ?
Cet article est la retranscription d'une chronique de Sophie Podevin, diffusée dans l'émission du mercredi 11 mai 2022 "Visions de Vénus".


Cosmic Vision est un nom presque futuriste donné à un programme d’observation de l’espace, porté par l’Agence spatiale Européenne (ESA). Il prend la suite du programme « Horizon 2000 », initié dans les années 90, et doit couvrir près de dix ans de missions spatiale, de 2015 à 2025.

La réflexion autour de ce nouveau programme a commencé en 2005, date à laquelle le comité de conseil scientifique de l’agence a dégagé quatre grandes questions comme angle de réflexion pour les missions spatiales à venir :

– Quelles sont les conditions de formation d’une planète et d’émergence de la vie ?

Comment le Système solaire fonctionne-t-il ?

– Quelles sont les lois fondamentales de la physique de l’univers ?

– Comment est apparu l’univers actuel, de quoi est-il fait ?

Un concours de missions spatiales

Plusieurs dizaines de missions ont été proposées par des scientifiques pour répondre à ces questions… seuls les meilleures et les plus réalistes en terme de coût ont finalement pu intégrer le programme Cosmic Vision. Les sélections continuent encore aujourd’hui. La mission d’exploration de Vénus EnVision par exemple a essuyée deux refus avant de pouvoir rejoindre le programme en juin 2021. Le lancement de cette sonde spatiale de 2,5 tonnes vers Vénus est prévue vers 2032.

Dans cette extrait de documentaire, mis en ligne en 2007 sur la chaine EuroNews France, le directeur du programme scientifique de l’époque, David Southwood, nous explique les grandes lignes du programme.

Vidéo d’EuroNews, postée en 2007 .

Le scientifique aborde notamment la question centrale des financements. S’il y a bien une constance dans la recherche scientifique, c’est qu’elle manque toujours d’argent. Alors, il a fallu ruser :

 » Si vous dites à des scientifiques « proposez-nous vos meilleures idées » alors ils arriveront avec des projets très cher (…). Donc nous avançons l’idée d’une mission à moyen terme que l’on a plus de chance de voir se réaliser ».

David Southwood, ex-directeur du programme scientifique de l’ESA.

Des programmes de différentes tailles

Cosmic Vision englobe donc plusieurs missions, de dimensions différentes. Si l’on simplifie, il y a les mission petite (S), moyenne (M) et large (L)… comme les tailles de T-shirt. Sauf que cette classification dépend du coût de la mission. Les petites missions ont un budget qui ne dépasse pas 50 millions d’euros, alors que les missions « large » peuvent atteindre 900 millions d’euros, qui correspond au budget plafond.

En mai 2022, seules deux missions ont déjà été lancées dans le grand vide de l’espace. Une petite en décembre 2019, nommé CHEOPS qui a pour but d’observer d’éventuelles exoplanètes ; et une moyenne partie en février 2020 et dont vous avez déjà peut-être entendu parler : Solar Orbiter pour observer notre astre plus en détail.

Mais plusieurs autres missions sont au programme :

  • EnVision qui vise la planète Vénus à l’horizon 2032
  • Euclid, une mission de taille moyenne programmée pour 2023. C’est un télescope dont les observations vont peut-être permettre de déterminer l’origine de l’accélération de l’expansion de notre Univers.
  • SMILE, en coopération avec la Chine, pour étudier le lien entre vent solaire et champ magnétique terrestre.
  • JUICE, prévu pour l’été 2023, pour aller à la rencontre des satellites naturels de Jupiter.

Ce tableau, disponible sur le site internet de l’ESA dédié au programme Cosmic Vision résume l’ensemble des missions prévues à ce jour, et leur taille :

Le méga programme Cosmic Vision n’a donc pas fini d’observer l’espace qui entoure notre toute petite Terre… Et peut être que grâce à lui, les questions posée en 2005 trouveront un jour un début de réponse.

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